THE NINE LAKH STARS

Inspiré d’un conte populaire râjasthâni, Mani Kaul a seulement 29 ans lorsqu’il tourne Duvidha, son premier film en couleur.

Avant de disparaître un matin de juillet 2011, Mani Kaul m’a confié la sauvegarde du seul master numérique de Duvidha qu’il avait en sa possession. Dans la perspective de préserver des images déformées par le temps, je découvre le film. L’histoire qui se dessine instantanément sous mes yeux, n’a rien à voir avec la version restaurée que j’ai vue au Festival de Venise, quelques mois à peine après la mort de mon ami.

Cette découverte suscite en moi une intuition irrépressible : un négatif du film doit toujours exister quelque part et je crois savoir où il se trouve. C’est celui grâce auquel le visage d’une femme sans sourire m’est délicatement apparu, une image qui m’a interpellée puis soudain a disparu comme dans un rêve. 

Je pars donc en Inde à sa recherche.