Après avoir été l’incarnation d’une modernité cinématographique en France, Pierre Clémenti s’est peu à peu éloigné du cinéma. Non seulement il n’a pas cherché à devenir une vedette, mais il a aussi multiplié les projets en marge, délaissant son statut d’acteur. La rupture a lieu en 1971-72, lorsque les autorités italiennes l’ont mis en prison, au plus fort des Années de plomb, utilisant l’argument d’une détention de drogue pour en faire un exemple. Est-ce cela qui a été une cassure ? Comment celui qui a commencé par être une star populaire, puis une muse du cinéma politique, a-t-il fait de sa vie une errance poétique jusqu’à une forme de déchéance ? Qu’est-ce que sa marginalité assumée dit de l’histoire de ces trois décennies (années 60 à 80) : fin de l’avant-garde, permanence de l’artiste « maudit » ou expérience d’une solitude radicale ?
Réalisation Jean-Marie Samocki, Jacques Spohr
Auteur Jean-Marie Samocki, Jacques Spohr
Projet
| 60’
| France
Ciné +
en production